Direct, l’adulte dégaine un jugement sur le comportement de mon enfant.
L’intention est, peut-être de créer du lien, de discuter.
Mais, moi, cela me donne envie de réagir, d’expliquer, d’argumenter ou pas, selon mon état de fatigue…
« Non, elle n’est pas timide. Elle a juste besoin de temps. »
Et puis, qu’est-ce que cela peut bien faire qu’elle soit timide ! Est-ce négatif ?
De mon point de vue, c’est plutôt raisonnable d’observer, de comprendre les règles et de choisir à quel moment on discute avec les autres.
De plus, on ne peut inviter nos enfants à la fois à être prudents dans leurs interactions tout en leur recommandant d’être joyeux et d’aller vers tout le monde. Il s’agit d’une injonction paradoxale.
A-t-on besoin de classifier les enfants en leur collant des étiquettes ? Est-ce devenu une habitude ? Cela signifie que l’enfant à force de l’entendre va s’y conformer ? Accentuer ses comportements en ce sens et ne plus se permettre de parler avec de nouvelles personnes ?
Qu’est-ce qui fait que l’adulte émet une opinion sur un enfant auprès d’un autre parent alors qu’il ne se le permettrait pas sur un autre adulte ?
Voilà tout ce qui pouvait se passer dans ma tête lorsqu’on me parlait de ma fille.
Maintenant, je me relie au besoin de créer du lien avec la personne qui communique avec moi. Si je me sens disponible, je continue la conversation pour savoir ce qu’elle veut vraiment me dire et si je suis fatiguée, je dis oui et je repars dans mes pensées.
Je vous souhaite de vivre cette tranquillité.
Créé le 8 janvier 2023