Le terrible two
Ce qualificatif est attribué à un jeune, qui aux alentours de l’âge de 2 ans, rendrait la vie de ses parents infernale.
Cette étiquette est donnée aux et par les adultes afin de leur permettre d’avoir des clés de compréhension parce qu’ils peuvent se sentir démunis pendant cette nouvelle phase de développement.
Elle a d’autres avantages comme se sentir légitime à accepter les tempêtes émotionnelles de son enfant, en se disant c’est normal. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer.
S’il peut être confortable de vivre la même chose que d’autres parents, cette expression pose la charge de la responsabilité sur l’enfant.
Et oui, c’est lui/elle qui est terrible.
Changeons de place.
Je sais marcher, parler un peu mais il est difficile de me comprendre. Je ne choisis rien de ce qui concerne ma vie : vêtements, nourriture, mes activités de la journée… Je passe une bonne partie de ma journée avec d’autres personnes de mon âge loin, de mes parents.
Pourtant, je vois bien que désormais, je suis une personne avec mes propres envies et besoins. Je ne peux pour autant les combler parce qu’on ne me comprend pas toujours.
J’ai vécu mille et une frustrations que je ne peux évoquer car ma parole n’est pas entendue.
Alors oui, je les exprime de façon à être vraiment reconnu·e ! C’est bruyant mais c’est à la mesure de ce que je vis.
Notre société ne se place pas à hauteur d’enfant, elle n’entend alors, que les débordements.
Si vous avez cette disponibilité (avoir envie, se sentir reposé) :
– organisez des jeux de pouvoir : le jeune décide de tout, vous en fixez les contours
– exprimez vos émotions, à travers ce que vous avez vécu dans votre journée
– dites-lui que ce qu’iel vit est difficile et que vous êtes là, tout près
#empathie #unpasaprèslautre