C’est une question à laquelle chacun·e a sa propre réponse, a même une réponse évidente.
Et pourtant, ce NON soulève de nombreux enjeux. Ils ne sont pas forcément, visibles, en première lecture.
En parentalité, ce NON est d’usage très, voire trop fréquent. Il est consommé sans modération dans les premières années de vie, au début, par les parents, puis par les enfants qui s’y exercent, à toutes les sauces.
Le NON est utilisé par les Adultes (parents, grands-parents, personnes de la petite enfance, enseignantes…) exerçant l’autorité, à tout moment. Il est rarement accompagné d’explications, car la vie à toute vitesse ne permet plus, de donner du sens. Et c’est avec grand étonnement, que les Adultes se sentent en difficulté devant ce NON de l’Enfant.
Le NON marqueur d’autorité devient dans la bouche de l’Enfant, de la défiance d’autorité.
Le NON poursuit son chemin de vie et reprend de la force, de la vigueur au moment de l’adolescence et oui, l’Adulte ne peut plus contrôler les agissements de l’Enfant et encore moins son environnement. Le NON est énergique, voire tonitruent pour l’Adolescent qui l’exprime. Pour le Parent, lorsqu’il l’emploie, il peut devenir, une voie à suivre par l’Enfant. Le Parent ne sait plus employer le NON.
L’Enfant devenu Adulte comme perçoit-il ce NON ?
Entendre un NON, cela peut-être, se sentir rejeté, déconsidéré, désaimé…
Oui, le NON est un indicateur de comportement, c’est-à-dire un stop à une attitude non souhaitée. Il ne s’agit pas de la négation de l’Adulte à qui on le formule. Le NON, permet de dire OUI à autre chose. C’est bien le dialogue, l’échange (immédiat ou ultérieur) qui peut faire nettement cette distinction entre l’être et le savoir-être, entre la personne et son comportement.
Recevoir un NON, c’est avant tout comprendre que l’autre a confiance que ce NON sera bien reçu.
- Il exprime sa capacité à donner ses limites, à dire ce qui est juste pour cette personne.
- Il peut être le début de la conversation, c’est-à-dire en attendant de savoir à quoi il dit OUI, il dit NON pour prendre le temps de la réflexion.
- Le NON facilite de dire stop à l’autre comme à soi, c’est le conscientiser.
Et si vous faisiez l’expérience de dire OUI, à tout, dans une journée pour voir ce qui se passe ?
😉