Je sens la gêne monter en moi, la chaleur qui m’inonde le visage. Je n’ose pas croiser les regards désapprobateurs de ces adultes qui m’observent. Certains pourraient être empathiques, mais la plupart reflèteraient ce type de pensées :
« moi, de mon temps, elle ne se serait pas permise de faire ça »
« une bonne claque et on en parle plus »
Nous sommes au supermarché. Je n’ai que peu de temps pour faire les courses. Je pense déjà au repas à préparer, à sortir le chien, à faire le bain à mon enfant… Bref, je suis en pilote automatique avec qu’une envie, sortir le plus vite possible de ce magasin.
C’est à ce moment-là que ma fille veut un jouet, immédiatement et comme je le lui refuse, elle pleure et elle crie.
Et m…, je suis en mode panique et je n’ai qu’une envie quitter le magasin pour m’extraire de cette situation trop déplaisante.
Heureusement, cela ne m’arrivera plus !
Désormais, entre-autres, j’ai des connaissances sur le développement de l’enfant, je vérifie ses besoins physiologiques et je contrôle mon niveau d’énergie.
J’ai donc plusieurs stratégies à mettre en place avant, pendant et après les courses.
Certaines fois cela suffit à éviter la crise de ma fille mais si elle survient quand même, je sens la chaleur qui monte sur mon visage. Et très vite, je me concentre sur ma fille qui a besoin de moi.
J’arrête les courses. J’accueille sa colère, je prends du temps avec elle. Je lui propose de boire ou manger, un câlin, ou bien une solution comme de jouer avec le jeu pendant la durée des courses.
Je ne prends conscience du regard des autres que quand la crise est passée. Je me sens alors fière d’avoir accompagné mon enfant là où il en était. D’être cette maman-là.
Je vous souhaite d’expérimenter ça.
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Mis à jour le 4 janvier 2024